Vers des élections disputées

Publié le

Vers des élections disputées

 

Dans un peu plus de trois mois, le 1er mars 2009, se déroulera le premier tour de l’élection au Conseil d’Etat. Au moment où j’écris ces lignes, trois incertitudes demeurent.

Premièrement, l’attitude des Jaunes du Haut. Invoquant leur implantation dans la partie alémanique du Canton, ils semblent tentés par une candidature, même si cette ambition n’est pas sans risque. Le PDC du Valais romand et les Noirs du Haut ne goûtent que modérément cet appétit. Confrontés aux dommages collatéraux, difficiles à estimer en l’état, de l’éviction de Christophe Darbellay et à la cote fluctuante de Jean-Michel Cina, les alliés Noirs des deux côtés de la Raspille applaudiraient volontiers à plus de  modération de leurs frères séparés. Dans tous les cas,  la candidature des Jaunes ne figurera pas sur une liste à 4, commune aux partis C.

Deuxièmement, l’entrée en course de Marie-Françoise Perruchoud-Massy. Peu probable à l’heure actuelle, mais pas impossible selon certains observateurs. J’ai même entendu l’un d’entre eux, et non des moindres, spéculer sur un ticket  portant Claude Roch, Esther Waeber-Kalbermatten et Marie-Françoise Perruchoud-Massy. Ce qui pourrait déboucher sur une nouvelle donne au Conseil d’Etat, avec MM. Cina et Tornay élus, mais comme minoritaires ! Il n’est pas interdit de rêver. Et puis, qui vivra, verra !

Troisièmement, l’UDC n’a pas encore décidé si elle partait avec un colistier du Valais romand aux côtés de son candidat haut-valaisan, Franz Ruppen. Pour cette formation, la situation n’est pas facile. Elle avait affirmé que si Louis Ursprung était élu président de Brigue, alors l’UDC haut-valaisanne (SVPO) entrerait au Conseil d’Etat. Louis Ursprung battu, le SVPO ne devrait donc pas, dans cette logique, accéder au Palais de la Planta. Mais une candidature des Jaunes pourrait, d’une manière paradoxale, relancer les chances de l’UDC. 

Chez les libéraux-radicaux (PLR), la position de Claude Roch  semble plus confortable, même s’il faut convenir qu’une élection n’est jamais jouée d’avance. De plus, le PLR pourrait exercer une grande influence sur le scrutin de mars. Ainsi, les partis qui auront apporté un soutien marqué à son candidat seraient sans doute « payés en retour », le 15 mars, lors du second tour, décisif. C’est un peu la règle du jeu en matière électorale : quand on reçoit des suffrages, on est mieux disposer à en donner, non ?

 

Léonard Bender

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article