Pour une sécurité sociale durable

Publié le par Bender

Pour une sécurité sociale durable

La Suisse connaît un système d'assurances sociales développé, qui soutient avantageusement la comparaison internationale, même s'il gagnerait à être mieux coordonné. Malgré cette situation globalement satisfaisante, notre sécurité sociale doit relever le double défi de la démographie et du financement à long terme. Il s'agit de garantir dans la durée le versement des prestations nécessaires sans affecter les performances de l'économie, qui les alimente. En d'autres termes, le niveau de protection sociale dépend pour une bonne part de la croissance. En donnant à l'économie les meilleurs conditions pour son expansion, on sert directement un objectif social. C'est pourquoi les chefs d'entreprise, qui se battent pour garnir les carnet de commandes de leur sociétés, font autant de « social » que les syndicalistes qui veillent à l'amélioration des conditions de travail de leurs membres.

La lutte des classes n'a pas de sens dans la société libérale, car les intérêts des uns et des autres ne sont pas exclusifs, mais complémentaires. On peut même postuler que le libéralisme s'accommode fort bien de l'existence de syndicats forts, tant du côté patronal que du côté salarial. Dans la mesure, toutefois, que chaque acteur agisse dans ce cadre, avec un esprit de responsabilité et sans introduire dans les relations professionnelles des considérations qui leur sont étrangères. En Suisse, le dialogue social est d'assez bonne qualité et les partenaires se respectent, c’est heureux. La paix du travail - dont nous célébrons cette année les 70 ans - a enrichi notre pays. Jamais nous n'aurions atteint un tel niveau de bien-être sans un patronat ouvert et sans des syndicats progressistes.

Bien sûr, le tableau comporte, ci et là, des zones aux couleurs moins éclatantes, mais, une fois encore, la comparaison internationale fait ressortir un bilan largement positif en faveur du système suisse de concordance sociale. Aussi, avons-nous pour mission de consolider ces atouts indéniables. Comme nous avons la responsabilité de consolider l'AI au travers de la 5ème révision soumise au vote du peuple, le 17 juin prochain. Elle met l'accent sur une intensification des mesures de réinsertion précoce dans la vie professionnelle. Les Radicaux sont conséquents, ils ont permis l'affectation de la part fédérale des réserves d'or de la Banque nationale suisse (BNS) au fonds consacré à l'AVS (la dette de l'AI est couverte par ce fonds) et ils se battront aussi pour que le comblement du déficit de cette assurance se fasse par une majoration de la TVA, limitée dans le temps. En résumé, les Radicaux sont pour une sécurité sociale durable.

Léonard Bender

Publié dans politich

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