Pourquoi Nicolas Sarkozy pourrait l'emporter ?

Publié le par Bender

Pourquoi Nicolas Sarkozy pourrait l’emporter ?


Pour cinq raisons principales. La première tient au fait que Nicolas Sarkozy dispose d'un grand parti national, tout entier déployé pour atteindre l’objectif élyséen. Le cas de sa challenger de gauche, Ségolène Royal, est assez insolite, puisque c'est le compagnon de cette dernière, François Hollande, qui tient les rênes du parti socialiste. Il n'en demeure pas moins que la création de l'UMP, puis son contrôle, aura été, pour Nicolas Sarkozy, une condition nécessaire de son ambition présidentielle.

Deuxièmement, la candidature de Nicolas Sarkozy traduit le besoin de renouvellement de la classe politique, auquel aspire le peuple français. Sa concurrente peut satisfaire également à cette envie de changement. Les deux probables finalistes de la compétition électorale sont tous deux nés après la guerre mondiale (Sarkozy en 1955, Royal en 1953) et ont accédé à leur majorité civique sous la présidence de Georges Pompidou.

Troisièmement, et c'est sans doute là que la différence pourrait se faire, Nicolas Sarkozy a compris que le changement de style, de génération, ne suffira pas et qu’il faudra, en plus, incarner une rupture plus complète notamment avec la manière traditionnelle de considérer l’Etat, de concevoir son rôle et son action dans la France du futur. Le candidat soutenu par l’UMP aspire à un Etat fort, certes, mais pas au point qu’il n’étouffe les initiatives privées. Le libéralisme qu’il prône ne condamne pas l’Etat. Il entend simplement le rendre plus svelte pour qu’il devienne plus efficace.

Quatrièmement, le rapport à la démocratie du ministre UMP n'est pas celui de la député des Deux-Sèvres. Laquelle se voit surtout en porte-drapeau de mouvements d'opinion. Elle n’indique pas un cap, une direction ; elle se contente de se laisser entraîner par les courants dominants. Certains commentateurs, emballés, appellent cela : démocratie participative, y discernant un progrès. Avec Nicolas Sarkozy, la perspective est autre. Il propose une voie, montre le chemin, et libre au peuple de faire ensuite son choix. Sa déclaration de candidature résume bien son intention profonde : « Je dirai tout avant, afin de pouvoir tout faire après ».

Enfin, il y une dernière raison qui pourrait faire pencher la balance en faveur de Nicolas Sarkozy, c'est son énergie et sa capacité de rassemblement. Car il est vraiment un « animal politique », dans le meilleur sens du terme, apte à occuper un poste qui exige un engagement total. En tout état de cause, l'issue du second tour, le 6 mai prochain, devrait se jouer dans un mouchoir de poche, dans un mano à mano, un 50-50, avec un suspens que n’aurait pas renié Alfred Hitchcock.

Léonard Bender

Publié dans politich

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