Oui au partenariat avec l'Est

Publié le par Bender

Oui au partenariat avec l’Est

Le référendum contre la loi fédérale sur la coopération avec les Etats d’Europe de l’Est ayant abouti, le peuple devra dire, le 26 novembre, s’il accepte cette loi. Les milieux référendaires ont habilement basé leur argumentation sur l’aspect strictement financier. Comme si la contribution aux pays de l’Est, d’un montant de 100 millions de francs annuels à verser sur dix ans, entraînait un nouveau prélèvement fiscal ou une aggravation de la dette publique, déjà élevée. En apparence, l’objection semble pertinente. En effet, quand on paye quelque chose, il faut prendre l’argent quelque part. Et bien, en l’espèce, ce « quelque part », c’est le budget ordinaire de la Confédération. Cela signifie que l’Etat a l’obligation de compenser le montant de la contribution à l’Est notamment par la baisse d’autres aides à l’étranger. Les contribuables ne supporteront donc aucune charge supplémentaire.
Cela étant - chacun l’a compris - les référendaires ont pour idée secrète de torpiller la voie bilatérale, choisie et confirmée à maintes reprises par le peuple. Une dernière fois, en 2005, quand il a voté clairement en faveur de l’extension de la libre circulation des personnes, précisément aux nouveaux pays adhérant à l’Union européenne. La contribution sur laquelle nous allons voter le mois prochain fait partie des négociations liées aux accords bilatéraux. Les opposants à cette voie paraissent découvrir soudainement qu’un contrat comporte des droits et des obligations. Que l’on ne peut obtenir des facilités, des avantages sans rien apporter. Même à la loterie, pour gagner, il faut acheter un billet ! Croire que la Suisse peut tout exiger, tout revendiquer, tout recevoir sans donner, c’est vraiment raconter des histoires et créer des illusions dangereuses. Quoi qu'il en soit, il y a de bonne raison de faire confiance à la sagesse du peuple, qui saura, comme par le passé, faire prévaloir l’intérêt bien compris du pays sur les calculs revanchards des adversaires de l'intégration européenne. Lesquels n'ont visiblement pas digéré leur lourde défaite du 25 septembre 2005 sur l'extension à l'Est. Mécontents de la décision du souverain, ils veulent le punir en l'ayant à l'usure !

Léonard Bender

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