Doris Leuthard ou le réveil de la droite modérée !
Doris Leuthard ou le réveil de la droite modérée!
Autant le dire tout de suite, Joseph Deiss vient d’accomplir une véritable performance. Par sa démission, il réussit sa sortie, en prenant tout le monde de court, et en favorisant son parti à la veille d’échéances électorales redoutables. Pour un magistrat que les jeux politiciens ne passionnent guère, force est de reconnaître que son « coup double » ressemble à un coup de maître. D'autant que sa succession risque d'apparaître comme la chronique d'une victoire annoncée de Doris Leuthard.
En effet, l’élection de l’Argovienne, qui doit encore se déclarer, ne ferait pas un pli. Pour trois raisons majeures. Premièrement, ses qualités personnelles sont évidentes. Elles allient à la fois une grande expertise politique, un courage certain – il en fallait pour reprendre la direction de son parti dans une situation fort critique -, et un profond amour du pays, lequel transparaît d’ailleurs dans son engagement. Je suis de ceux que cela ne laisse pas insensible, car la Suisse a aussi besoin qu’on l’aime ! Deuxièmement, son élection renforcerait la confiance du peuple envers le Conseil fédéral. Clé de voûte de notre système politique, l’Exécutif doit jouir d’une haute crédibilité dans le pays s’il entend travailler, avec efficacité, au service du bien public. En effet, notre Gouvernement remplit deux fonctions principales : un rôle de conduite du pays et une dimension de représentation. En disposant en son sein d’une seconde femme de talent, le Conseil fédéral pourrait accroître son impact dans l’opinion. Enfin, Doris Leuthard pourrait, par son charisme et son esprit d’ouverture, redonner des couleurs à la politique de concordance. Car l’urgence pour notre pays, ce n’est pas de la briser, mais de la rétablir. Elle seule – conjuguée à la paix du travail et à la croissance – peut assurer une prospérité durable.
Certains s’étonneront de mon enthousiasme en suspectant quelques desseins inavoués. Ils se trompent : les Radicaux et les PDC ne sont pas des concurrents électoraux. Le succès des uns s’accommoderait fort bien du renouveau des autres. Je suis même de l’avis que l’élection de Doris Leuthard pourrait sonner le réveil de la droite modérée dans ce pays. Et franchement, comme radical de toujours, cela me convient !
Léonard bender
Autant le dire tout de suite, Joseph Deiss vient d’accomplir une véritable performance. Par sa démission, il réussit sa sortie, en prenant tout le monde de court, et en favorisant son parti à la veille d’échéances électorales redoutables. Pour un magistrat que les jeux politiciens ne passionnent guère, force est de reconnaître que son « coup double » ressemble à un coup de maître. D'autant que sa succession risque d'apparaître comme la chronique d'une victoire annoncée de Doris Leuthard.
En effet, l’élection de l’Argovienne, qui doit encore se déclarer, ne ferait pas un pli. Pour trois raisons majeures. Premièrement, ses qualités personnelles sont évidentes. Elles allient à la fois une grande expertise politique, un courage certain – il en fallait pour reprendre la direction de son parti dans une situation fort critique -, et un profond amour du pays, lequel transparaît d’ailleurs dans son engagement. Je suis de ceux que cela ne laisse pas insensible, car la Suisse a aussi besoin qu’on l’aime ! Deuxièmement, son élection renforcerait la confiance du peuple envers le Conseil fédéral. Clé de voûte de notre système politique, l’Exécutif doit jouir d’une haute crédibilité dans le pays s’il entend travailler, avec efficacité, au service du bien public. En effet, notre Gouvernement remplit deux fonctions principales : un rôle de conduite du pays et une dimension de représentation. En disposant en son sein d’une seconde femme de talent, le Conseil fédéral pourrait accroître son impact dans l’opinion. Enfin, Doris Leuthard pourrait, par son charisme et son esprit d’ouverture, redonner des couleurs à la politique de concordance. Car l’urgence pour notre pays, ce n’est pas de la briser, mais de la rétablir. Elle seule – conjuguée à la paix du travail et à la croissance – peut assurer une prospérité durable.
Certains s’étonneront de mon enthousiasme en suspectant quelques desseins inavoués. Ils se trompent : les Radicaux et les PDC ne sont pas des concurrents électoraux. Le succès des uns s’accommoderait fort bien du renouveau des autres. Je suis même de l’avis que l’élection de Doris Leuthard pourrait sonner le réveil de la droite modérée dans ce pays. Et franchement, comme radical de toujours, cela me convient !
Léonard bender