Les priorités de l'action politique

Publié le

Les priorités de l'action politique

De nos jours, la vie d'une personne peut être divisée en trois moments distincts. Le premier sera consacré à son éducation et à sa formation. Le progrès de la société a ouvert au grand nombre l'accès au savoir. Il n'est pas rare qu'un étudiant, par exemple, entre dans la vie active après 25 ans, ayant suivi une spécialisation ou complété son cursus par un stage professionnel. Ce premier moment de la vie, celui de l'apprentissage au sens large, ajouté à celui de la retraite, égale, voire dépasse les années consacrées au travail rémunéré. Ce constat en dit long sur la nécessité impérieuse de disposer d'une croissance suffisante pour ne pas infliger, tant que faire se peut, au monde du travail une fiscalité trop lourde et des taxes sociales excessives.

Le premier temps de l’existence devrait être celui de l'égalité des chances. Le deuxième, celui de l'effort, et le dernier, celui de la solidarité.

L'égalité des chances suppose une action résolue de l'Etat dans le domaine de la formation. Chacun devrait quitter l'école obligatoire en maîtrisant l’écriture, la lecture et le calcul. Nul ne devrait rencontrer des obstacles insurmontables en raison du statut économique précaire de ses parents. Les bourses, prêts d'honneur et autres aides, privées et publiques, sont là pour assurer l'égalité des chances. Il va sans dire que cette égalité des jeunes face à leur avenir transcende les classes sociales et n'est pas réservée au seuls nationaux.

Le temps de l'effort caractérise celui de la vie active. Le travail salarié ou l'activité indépendante doivent permettre à chacun de nouer les deux bouts et d'élever, le cas échéant, une famille. L'Etat interviendra le moins possible dans l'économie, mais veillera à garantir une loyale concurrence. A cet égard, les partenaires sociaux ont un rôle fondamental à jouer : de la qualité de leur collaboration dépend pour une bonne part notre prospérité. Dans cet ordre d’idées, l'accord finalement intervenu entre syndicats et patronat du gros œuvre de la construction est à saluer.

Enfin, la retraite constitue le moment de la solidarité. Après une vie de labeur, le travailleur ou l'indépendant a droit à une sécurité matérielle. Il faut donc se réjouir de ce que la situation de nos aînés se soit nettement améliorée ces dernières décennies. Même s’il persiste encore des poches de pauvreté que les prestations complémentaires ne comblent pas toujours. Et notre système de retraite devrait davantage prendre en compte la condition particulière de ceux qui, à cause de la pénibilité de leurs tâches, arrivent éreintés au terme de leur vie active. Le libéralisme n'est pas l'ennemi du progrès social.

Léonard Bender

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article