Discours de Rapperswil

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Discours de Rapperswil
Si c’est vrai que l’on apprend dans la défaite, disons que nous les Radicaux avons beaucoup appris ces dernières années ! (…) Lors des élections fédérales, le parti radical a essuyé, en Suisse romande, la perte d’un siège au National et d’un autre aux Etats, alors que les Libéraux se sont maintenus. La députation romande passe ainsi de 14 à 12 membres désormais (8 radicaux et 4 libéraux). Trois cantons ont connu une progression en pourcentage : Fribourg, Valais et Genève. A Neuchâtel, la baisse est faible, mais contrebalancée par la conquête d’un siège radical aux Etats et d’un autre, libéral, au Conseil national. Les variations de l’électorat radical ont été identiques des deux côtés de la Sarine, preuve que nos destins sont liés. Au final, la Gauche plurielle (PS+Verts) reste cependant toujours aussi forte en Suisse romande : elle pèse environ 40 %, contre moins de 30 % en Suisse alémanique. Le PS, par exemple, est présent à la Chambre haute, dans tous les cantons romands, à l’exception du Valais. Alors que l’Union radicale-libérale – aussi forte que le PS - n’envoie au « Sénat » qu’un seul élu ! Le scrutin majoritaire pénalise le Centre et la Droite plurielle divisés. En outre, dans plusieurs cantons (Jura, Fribourg, Vaud), de larges pans du PDC ont penché à Gauche. Quant à l’UDC romande, elle a passé, entre 1995 et 2007, de 4 à 21 % et elle fait maintenant quasi jeu égal avec l’Union radicale-libérale (21,3 %)
(…) Dans cette configuration, le rapprochement radical et libéral doit s’accélérer. Le 21 février, en Valais – trois ans après Fribourg - l’union de nos deux partis sera scellée. Les Neuchâtelois pourraient suivre. Face à une gauche plurielle et disciplinée, nous devons renforcer le pôle radical-libéral et activer le véritable clivage politique qui est à l’œuvre dans les sociétés occidentales : le projet d’inspiration libérale contre le projet « social-démocrate ». Sur le plan national, la famille libérale rallie autour d’elle près de 18 % des suffrages (1,8 % pour les Libéraux et 16,2 % pour le PRD, si l’on tient compte du canton de Nidwald où l’élection était tacite) ; elle n’est plus qu’à 1,5 point du PS (19,5 %), lequel doit sentir notre souffle dans son dos. En 2011, nous devons avoir l’ambition de dépasser les socialistes suisses. (…) Pour terminer, je veux souligner l’enracinement et le potentiel du parti radical présent dans tous les Exécutifs cantonaux. Dans les 121 communes de plus de 10’000 habitants que compte la Suisse, le parti radical occupe également la première place, avec 28,5 % des sièges. La Suisse a besoin d’un parti radical debout. Notre rencontre de ce jour constitue une étape importante sur la voie de notre rétablissement. 

Léonard Bender
 
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