Asile : le "petit oui"
Blocher, les Eglises et le « petit oui »
Christophe Darbellay a donc vaincu sans péril. Il préside désormais aux destinées du PDC Suisse. Toutes nos félicitations et nos meilleurs vœux de réussite (pas trop quand même !) l’accompagnent. D’emblée, ce dernier s’est illustré en thématisant le « petit oui » à la loi sur l’asile et en déclarant que le ministre de la Justice, Christophe Blocher, ne devrait pas être réélu. On m’a demandé ce que je pensais de ces positions. Ces déclarations du jeune président auraient-elles un lien avec la prise de position de l’Eglise catholique notamment face à la votation du 24 septembre prochain ?
Une Eglise catholique, qui d’ailleurs ne fait pas dans la dentelle en qualifiant ces lois d’inhumaines et contraires aux Evangiles. J’ai le souvenir d’avoir mené un rude combat en Valais, en 2002, sur la dépénalisation de l’avortement. Il s’agissait alors d’éliminer du code pénal l’article qui menaçait d’une peine d’emprisonnement jusqu’à trois ans, les femmes en détresse procédant à une interruption de grossesse. La hiérarchie catholique était montée au créneau avec virulence pour empêcher cette dépénalisation. Aujourd’hui, elle dit tout le mal qu’elle pense de la loi sur l’asile, s’offusquant notamment des mesures de contraintes qui pourraient s’appliquer également aux femmes ! Comprenne qui pourra ! Disons que l’indignation me semble assez sélective. Je pourrais encore parler de l’opposition de l’Eglise au partenariat enregistré, en 2005, partenariat heureusement approuvé largement par le peuple. A ce propos, il convient d’indiquer que l’article 52 de la loi nouvelle sur les étrangers rappelle que : « les dispositions (sur le regroupement familial) concernant le conjoint étranger s’appliquent par analogie aux partenaires enregistrés du même sexe » ! Serait-ce aussi la raison de l’opposition de l’Eglise catholique à cette loi ?
Léonard Bender
Christophe Darbellay a donc vaincu sans péril. Il préside désormais aux destinées du PDC Suisse. Toutes nos félicitations et nos meilleurs vœux de réussite (pas trop quand même !) l’accompagnent. D’emblée, ce dernier s’est illustré en thématisant le « petit oui » à la loi sur l’asile et en déclarant que le ministre de la Justice, Christophe Blocher, ne devrait pas être réélu. On m’a demandé ce que je pensais de ces positions. Ces déclarations du jeune président auraient-elles un lien avec la prise de position de l’Eglise catholique notamment face à la votation du 24 septembre prochain ?
Une Eglise catholique, qui d’ailleurs ne fait pas dans la dentelle en qualifiant ces lois d’inhumaines et contraires aux Evangiles. J’ai le souvenir d’avoir mené un rude combat en Valais, en 2002, sur la dépénalisation de l’avortement. Il s’agissait alors d’éliminer du code pénal l’article qui menaçait d’une peine d’emprisonnement jusqu’à trois ans, les femmes en détresse procédant à une interruption de grossesse. La hiérarchie catholique était montée au créneau avec virulence pour empêcher cette dépénalisation. Aujourd’hui, elle dit tout le mal qu’elle pense de la loi sur l’asile, s’offusquant notamment des mesures de contraintes qui pourraient s’appliquer également aux femmes ! Comprenne qui pourra ! Disons que l’indignation me semble assez sélective. Je pourrais encore parler de l’opposition de l’Eglise au partenariat enregistré, en 2005, partenariat heureusement approuvé largement par le peuple. A ce propos, il convient d’indiquer que l’article 52 de la loi nouvelle sur les étrangers rappelle que : « les dispositions (sur le regroupement familial) concernant le conjoint étranger s’appliquent par analogie aux partenaires enregistrés du même sexe » ! Serait-ce aussi la raison de l’opposition de l’Eglise catholique à cette loi ?
Léonard Bender