COSA et la gauche neuchâteloise

Publié le par Bender

COSA, victime de la gauche neuchâteloise

Le sort de l’initiative COSA est jeté. La prise de position du gouvernement de Neuchâtel - à majorité de gauche - lui sera sans doute fatale. L’unité des formations « progressistes » n’aura pas tenu bien longtemps face à la dure réalité des comptes publics. Le financement des assurances sociales ne saurait se transformer en une course effrénée aux propositions baroques. Heureusement que notre ministre des finances, Hans-Rudolf Merz, a tenu bon dans le dur débat sur l’affectation des milliards issus des excédents d’or de la BNS. Les cantons qui en ont largement bénéficié peuvent lui rendre hommage pour sa solide détermination. L’initiative COSA apparaît aujourd’hui comme un combat d’arrière-garde. Le rejet de l’initiative servira même l’AVS, car le contre-projet des Chambres fédérales prévoit, dans ce cas, un versement unique de 7 milliards de francs (part de la Confédération sur la vente de l’or excédentaire) au Fonds AVS.

Reste que la question du financement à long terme de la sécurité sociale est suffisamment importante pour être abordée avec sérieux et clairvoyance. Cela signifie aussi qu’il doit aller de pair avec la mise en œuvre des indispensables réformes. Il est vrai que le climat électoral ambiant n’est pas très propice à l’adoption de mesures équilibrées capable de réunir un large consensus. Chacun veut se profiler sur tous les thèmes sensibles. Dans ce sens, la qualité d’une solution est mesurée au seul gain politique immédiat attendu. Je ne suis pas sûr que cette approche soit la meilleure. Tout comme je ne suis pas sûr que les citoyennes et citoyens soient vraiment dupes de la politisation extrême de ces dossiers. A dire vrai, le courageux vient toujours à bout de l’opportuniste !

Léonard Bender

Publié dans politich

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